une ou deux années de joie de vivre modérée
à soixante-deux ans c’est encore possible. la branlette
ça va toujours peut-être
moins vite et moins souvent qu’avant
dans votre jeune temps.
ce qu’aujourd’hui
vous éprouvez comme
un déclin de vos
facultés mentales va être compensé par
votre déclin physique.
c’est si évident que partout
on loue votre vivacité d’esprit
en vous aidant subséquemment
avec mille précautions
à rejoindre le prochain fauteuil.
Ernst Jandl