Auteur/autrice : tertiaire

  • Palladas. Epigrammes.

    Nous sommes parqués et gavés pour la mort, comme ces pourceaux qu’un bourreau égorge. Palladas. Anthologie de l’épigramme. Gallimard. p, 129
    Sans être morts, las ! nous n’avons
    De la vraie vie que l’apparence,
    Nous habitants des pays grecs,
    Courbés sous le poids du malheur.
    Prenons-nous pour la vie en songe ?
    Vivons-nous, si la vie est morte ?
    Palladas. Anthologie de l’épigramme. p 129.
    La vie est un théâtre et un jeu. Apprenez
    A jouer, laissant là toute idée sérieuse,
    Ou à défaut sachez supporter le malheur.
    Palladas. Anthologie de l’épigramme, p.131.
  • conflit mortel

    le malade se sauve de lui et de sa maladie contre les avis des médecins et des infirmières, tous militants de la catégorie ennemie des bien-portants. Malades et bien portants sont soudés en un conflit mortel. Les malades eux-mêmes, dans la mesure de leurs forces, s’entretuent. Ils ne constituent pas une exception dans ce monde de la guerre, voué au dieu Mars, et qui ne connait que des rapports d’hostilité : les hommes contre les femmes, les gens de la campagne contre ceux de la ville, les vieux contre les jeunes, les frères contre les frères, les chiens contre les maîtres, les hôteliers contre les clients, les maisons contre les saisons, etc… et chacun contre soi-même. Seul accord parfait, peut-être le couple que forment Kant et son perroquet, dans la pièce Emmanuel Kant.

    Chantal Thomas, Thomas Bernhard, p. 132.